Traversée de la Slovénie et arrivée en Croatie

Le transit en Slovénie

Nous avons décidé que la Slovénie, ce ne serait qu’un pays de transit. Pour plusieurs raisons:

Nous avons déjà visité la Slovénie en août 2018 et nous connaissons déjà un peu le pays. Nous sommes au mois de février et comme le pays est assez montagneux, cela pourrait être assez contraignant voire dangereux en camping-car.

Enfin, à ce moment-là, pour séjourner en Slovénie, une quarantaine d’une semaine est obligatoire, sauf si l’on est en transit et que l’on traverse la Slovénie en moins de 12h.

Nous avons eu les résultats des tests antigéniques vers 18h. Il ne faut donc pas traîner.

Nous passons Trieste, dernière grande ville italienne. Puis nous empruntons des toutes petites routes pour passer la frontière slovène. Nous voulons éviter à tout prix les autoroutes ou routes express, car en Slovénie il faut acheter une vignette pour passer sur ces routes là (environ 40€ pour l’année même si le passage est bref). Comme nous n’y resterons pas, cela n’a pas d’intérêt.

Le passage de la frontière slovène est totalement surréaliste. Il n’y a aucun poste frontière. On est sur une petite route de campagne. On voit juste un panneau « Slovénie » en plein milieu de nulle part.

La traversée de la Slovénie continue d’être surréaliste: on circule tout le long sur des toutes petites routes de campagne, il fait nuit et il y a un brouillard épais. On ne croise que 4 voitures dans tout le pays, sur les 40 kms qui nous séparent de la frontière croate. Ambiance presque mystique!

Nous suivons le GPS vers la frontière slovéno-croate la plus proche. On arrive au poste de frontière qui est tout petit. On se fait presque engueuler parce qu’apparemment vu le gabarit de notre véhicule, nous ne devrions pas être là! Pourtant il ne nous semble pas avoir vu de panneaux…Le policier nous dit de faire demi-tour et d’aller à un autre poste frontière. Nous sommes assez perplexes. On fait quelques recherches plus tard et on lit qu’il s’agit d’une route de montagne très étroite, où 2 véhicules ont du mal à se croiser, qui est assez dangereuse en plein jour, alors de nuit!! Du coup pas étonnant qu’on nous ait refusé l’accès….

On refait la route dans le sens inverse et on rattrape une plus grosse route qui nous amène au poste frontière indiqué. L’accueil n’est pas très chaleureux mais rapide. On nous contrôle les passeports au premier guichet puis les tests Covid au deuxième. Nous n’avons pas pu imprimer les tests. Nous les montrons sur le téléphone. L’agent les regarde à peine.

En bref, une traversée de la Slovénie (et une Saint-Valentin puisque nous sommes le 14 février) assez atypique!

L’arrivée en Croatie

Vers 20h30, après ces quelques péripéties, nous voilà en Croatie! On connait déjà un peu la partie sud de la Croatie que nous avons visitée en 2016, nous sommes contents d’arriver dans la partie nord pour pouvoir découvrir de nouveaux endroits.

On a repéré une ferme à truffes sur l’application Park4night. C’est dans une zone assez sauvage et apparemment on peut passer la nuit librement sur le parking de la ferme qui surplombe un lac. En chemin, on aperçoit furtivement 2 cerfs dans un champ, c’est magique!

Nous nous posons enfin pour la nuit et nous avons hâte le lendemain pour découvrir la jolie vue! En attendant, petit repas assez tardif (vers 21h30) de la Saint-Valentin avec apéro au Spritz pour les parents et des sodas pour les enfants.

Le lendemain matin, belle surprise au réveil: la vue sur le lac, sur les champs d’olivier et les vignes est superbe, malgré le mauvais temps!

Le Delta du Pô et la Vénétie

Le Delta du Pô

Après Monte San Savino, nous reprenons la route vers le nord-est de l’Italie et commençons à remonter vers la mer Adriatique.

Après quelques heures de route, nous nous arrêtons dans le village de Verghereto, en montagne, pour y passer la nuit. Sur le parking, un autre camping-car. Mais le village est désert sans doute parce que c’est l’hiver. On dirait presque un village fantôme.

Le lendemain, direction le Delta du Pô. Nous sommes impatients de découvrir cet endroit, une sorte de grande lagune où les oiseaux migrateurs viennent faire une petite pause.

En chemin, nous tombons par hasard sur l’Abbaye de Pomposa (Abbazia di Pomposa), un petit joyau d’architecture.

A côté de l’abbaye, il y a des sculptures en bois flotté qui représentent des animaux avec un réalisme impressionnant dans la gestuelle et les expressions. C’est un artiste engagé pour l’écologie a voulu laisser sa patte.

Le lion
Des loups devant et des cervidés derrière

Nous continuons vers le Delta du Pô. Après quelques recherches sur Internet, nous décidons d’aller sur l’île d’Albarella (Isola d’Albarella), qui a l’air absolument magnifique. Nous espérons pouvoir nous garer facilement et aller faire un petit tour.

Nous sommes totalement sous le charme de la route qui mène à Albarella: des étendues d’eau complétement sauvages à perte de vue de part et d’autre de la route, où l’on peut observer de relativement près des flamands roses et autres oiseaux.

Nous arrivons à Albarella et malheureusement nous déchantons un peu. Il s’agit en fait d’une île « privée » (appartenant à une famille italienne) dédiée au tourisme et aux loisirs. Il y a une sorte de péage à l’entrée avec un gardien. Impossible d’aller sur l’île sauf si on est résident. En camping-car et même à pied! Nous sommes assez surpris…c’est la première fois qu’on voit ça! Nous décidons de nous poser non loin de là pour continuer le travail scolaire des enfants tout en savourant un peu la magie des lieux…pas mal la vue depuis le bureau!

Le soir, nous revenons vers l’intérieur des terres. Nous avons découvert -sur Park4night- une aire de camping-car gratuite située dans la ville d’Adria. L’aire de camping-car se trouve dans un quartier résidentiel au bord d’un canal, au calme. On a accès gratuitement à l’eau et l’électricité. Seule condition: rester maximum 72h. Sympa de la part de la municipalité!

La Vénétie

Nous continuons à remonter vers le nord et l’est, en direction de Venise. Nous nous dirigeons tranquillement vers la Slovénie. Nous faisons un petit crochet par la ville de Padoue (Padova) que nous aimerions bien visiter car elle est riche en histoire. Il y a de nombreux monuments à voir dont une chapelle monumentale connue pour ses fresques peintes par Giotto (la Cappella degli Scrovegni) et la célèbre université où a enseigné Galilée de 1592 à 1610. Malheureusement une fois là-bas, impossible de se garer avec un camping-car. L’accès au centre-ville est réglementé et les parkings aux alentours sont inadaptés. Nous continuons donc notre route, en ayant eu qu’un bref aperçu de la ville. L’ambiance a l’air sympa. On regrette de ne pas pouvoir s’arrêter. La ville semble assez jeune, étudiante et militante. Un peu partout sur les murs, on voit des inscriptions avec des revendications: « Il vero virus è il capitalismo » par exemple.

Nous filons tout droit vers l’est. Nous dépassons la lagune de Venise et nous arrivons de nuit à Santo Stino di Livenza, où nous passerons la nuit. Le lendemain midi, après le repas, nous allons manger une petite glace pour le dessert. Il y a une « gelateria » à deux pas. C’est la meilleure glace qu’on a mangé depuis le début du voyage. Cette gelateria a été primée plusieurs fois dans des concours internationaux (Milan, Londres..).

L’après-midi, nous reprenons la route, direction la ville originale de Palmanova. C’est une ancienne forteresse en forme d’étoile (la photo n’est pas de nous, mais là ça aurait été compliqué!).

Nous ne sommes plus très loin de Trieste et la frontière slovène. Donc nous nous poserons là pour la nuit et le lendemain, nous essaierons de faire un test antigénique rapide, obligatoire pour passer les frontières slovènes et croates.

Le lendemain matin, nous faisons un petit tour dans la ville. Et nous trouvons assez rapidement un endroit pour un faire un test. On nous donne rendez-vous pour 16h. Nous profiterons du temps d’attente pour travailler sur les cours. Et le soir même nous changerons de pays!

A 16h, nous allons faire le test. Ambiance détendue et c’est le test le plus express qu’on ait jamais fait. En l’espace de 3 min on est passé tous les 4. Après avoir obtenu les résultats des tests (tous négatifs) et réglé les différentes formalités (il faut remplir un formulaire pour l’entrée en Croatie), nous partons de nuit pour la Slovénie!

Basilicata et la Toscane

En route vers la ville de Matera (Basilicata)

Après cette virée dans le sud de l’Italie, nous commençons la remontée.

Nous partons de Lecce, il fait déjà nuit. Nous roulons tranquillement quand soudain une voiture en face nous fait des appels de phares. Nous comprenons assez rapidement pourquoi: il y a un barrage de la douane « La Guardia di Finanza ». C’est la première fois qu’on a un contrôle de police en Italie. On nous arrête de manière un peu musclée alors un peu de stress sur le moment, mais nous n’avons rien à nous reprocher…et le douanier est assez souriant finalement. Il nous demande nos passeports et combien on est dans le véhicule. Il nous demande aussi si on travaille en France…on lui répond qu’on travaille en ligne parce qu’on fait un tour d’Italie et d’Europe. Et il nous laisse repartir en nous souhaitant bon voyage. Curieux! On s’est demandé ce qu’ils contrôlaient….drogue? trafic en tout genre ?

Nous continuons notre route vers la ville de Matera, dans la région Basilicata. Nous avons vu sur internet que cette ville valait le détour. Nous trouvons une aire de camping-car qui a l’air sympa sur Park4night. On a donc hâte d’arriver….

Mais nous déchantons une fois arrivée à l’aire de camping-car. Il s’agit en fait d’un hôtel-restaurant avec une aire de camping-car attenante. Le premier Monsieur que je vois est assez âgé et m’annonce 22 euros pour la nuit, ce qui n’est pas donné. Mais il se fait tard donc je lui dis OK. On se gare, Guillaume vide et remets de l’eau et je repars pour faire les papiers. Je tombe sur un autre gars, d’une trentaine d’année, qui m’annonce non plus 22 euros mais 28 euros. Et il me réclame le pass sanitaire renforcé (Green pass rafforzato). Je lui dis qu’on en a pas…S’en suit une discussion où je lui dis qu’on ne nous a jamais réclamé le pass sur une aire de camping-car en Italie alors que ça fait 3 semaines qu’on est là…il me dit que ce n’est pas normal et va me chercher le texte de loi…finalement après discussion peu sympathique, il nous tolère pour la nuit si on s’en va le lendemain matin et à condition que je laisse mon passeport à la réception. J’accepte sur le moment…mais il n’y a pas de très bonnes ondes et on ne se sent pas bien accueillis…pour couronner le tout le Wifi ne fonctionne pas alors que c’est essentiel pour nous pour faire l’école aux enfants. Du coup nous décidons de quitter les lieux illico presto! Le gars de la réception ne prend pas très bien la chose et nous fait payer 10 euros alors que nous ne serons restés que 30 minutes sur place…pas sympa du tout! Mais c’était le prix à payer pour récupérer mon passeport…

Bref drôle d’arrivée à Matera…nous trouvons finalement un parking dans la ville à deux pas des commerces et relativement au calme. Cela ira très bien pour la nuit!

Visite de Matera

Le lendemain, je donne un cours d’anglais l’après-midi. Donc Guillaume et les enfants partent visiter la ville. Matera est connue pour ses « Sassi ». Ce sont des maisons troglodytes.

La remontée vers la Toscane

En fin d’après-midi, après mon cours, nous roulons en direction du Nord. Nous découvrons alors à quoi ressemble la région Basilicata, assez méconnue, désertique et sauvage. Les longues lignes droites se succèdent, au milieu de paysages s’étendant à perte de vue. Le relief est assez vallonné. On se croirait presque en Argentine ou dans l’Ouest Américain. Il y a des éoliennes sur des kilomètres et des centrales hydroélectriques. On a l’impression que c’est un peu le « bassin d’électricité » de l’Italie.

Après plusieurs heures de route, on fait une escale pour la nuit sur une aire de camping-car dans la ville de Benevento. On ne traine pas trop pour aller au lit. Le lendemain grosse journée de route (environ 6h) vers la Toscane, notre prochaine destination!

La Toscane

Nous arrivons en Toscane et nous passons notre première nuit sur le parking d’une pizzeria en contrebas du joli petit village perché de Manciano. Nous décidons ensuite de nous poser plusieurs jours à quelques kilomètres de là, dans le village de Saturnia, où il y a des thermes libres d’accès.

Cela faisait déjà un moment que nous avions entendu parler de cet endroit, et on était tous très enthousiaste à l’idée de prendre un bon bain chaud en plein air! Il y a une aire de camping-car qui a l’air sympa. Cela nous permettra aussi de nous reposer un peu…

Arrivés vers 12h à l’aire de camping-car, nous faisons un peu d’école l’après-midi. Et nous partons ensuite nous baigner aux thermes à pied.

Il y a pleins de bassins calcaires. C’est très joli et il y a comme quelque chose de mystique dans ce lieu. L’eau est à 32-33°, pas hyper chaude mais c’est bien agréable en ce mois de février! Nous ne sommes pas seuls à en profiter d’ailleurs, le lieu est très prisé par les locaux et les touristes.

Sur le chemin du retour, nous découvrons un bras de la rivière qui alimente les thermes. Et là c’est le paradis: nous sommes tout seuls, l’eau est à 35° et nous profitons du joli coucher de soleil. Les enfants en profitent même pour se faire un petit masque 100% naturel à l’argile!

On serait bien retourné nous baigner le lendemain mais pluie et tempête! Du coup le lendemain c’est école toute la journée.

Il y a une accalmie en fin de journée et Guillaume se motive pour aller faire quelques courses à vélo au village de Saturnia car nous n’avons plus grand chose. Il y a du dénivelé et le chemin c’est de la castine…ça se mérite les courses!

Le village de Saturnia

On reprend la route en Toscane, direction Sienne. Les paysages sont vallonnés, avec des couleurs éclatantes: la terre rouge, l’herbe vert tendre et le jaune des mimosas en fleur, tout ça avec un joli ciel bleu. C’est plein de poésie et nous découvrons la Toscane autrement. Nous étions déjà venu en Toscane en août 2020 pour visiter Florence. Mais nous avions pris l’autoroute et on avait rien vu de tout ça! La Toscane, vraiment un coup de cœur!

Arrivés à Sienne, nous partons visiter la ville (à 4 cette fois!). J’avais toujours rêvé de visiter Sienne! C’est une ville étudiante, qui a l’air assez vivante et dynamique. L’ambiance est sympa. Et les places et monuments superbes!

Après la visite de Sienne et une bonne glace assis sur la place comme les locaux, nous partons en direction du village de Monte San Savino, où il y a une aire de camping-car gratuite mis à disposition du village. Ce sera notre point de chute pour la nuit.

Le sud des Pouilles

Article rédigé par Sandrine et Guillaume

Ostuni

Plusieurs personnes rencontrées en Italie nous ont conseillé de visiter la ville d’Ostuni. C’est donc notre prochaine destination. C’est une ville en hauteur et toute blanche. Nous arrivons de nuit et trouvons un parking gratuit où il est possible de stationner en camping-car et de remettre de l’eau. En plus c’est à deux pas du centre-ville. Parfait!

Nous partons explorer Ostuni de nuit, c’est superbe! On se croirait au Maghreb.

Par contre la ville est assez déserte. Après avoir arpenté les rues pendant 10-15 min, nous arrivons dans un quartier plus animé. Nous trouvons une « gelateria » ouverte alors on se fait plaisir avec une petite glace! Pistache-noisette pour les adultes. Kinder-noisette pour les ados!

Le lendemain, on refait un petit tour dans Ostuni de jour.

Puis nous reprenons notre route vers le sud. Nous laissons Ostuni derrière nous.

Brindisi

Nous passons à Brindisi, une des plus grandes villes des Pouilles, d’où partent des ferries pour la Grèce, l’Albanie et la Turquie. En voyant les panneaux, nous ne pouvons résister et nous allons demander quels sont les prix et les conditions de voyage…ça fait rêver!

Nous discutons avec d’autres voyageurs en camping-car (un couple de suisses allemands et un hollandais voyageant tout seul) et le vigile à l’entrée. Avec les décisions gouvernementales liées au Covid qui changent sans arrêt, c’est la confusion pour tout le monde. Le vigile nous dit que pour la Grèce, le pass sanitaire renforcé (Green Pass rafforzato) est obligatoire ainsi qu’un test. Ce sera donc sans nous. Nous ne demandons pas pour la Turquie car nous craignons que le prix soit très élevé. Mais on va au guichet demander des précisons pour l’Albanie, un pays que nous aimerions bien visiter! Le prix est très attrayant 330 euros pour nous 4, Lilou et le camping-car. Pour ce qui est des restrictions Covid, on nous dit au début qu’il ne faut ni pass ni test. Mais que le pays est fermé au tourisme en ce moment. Qu’il ne faut donc pas dire à l’embarquement que nous allons visiter l’Albanie, que nous sommes juste en transit pour la Grèce….Nous sommes assez surpris! Et on ne sait pas trop quoi penser de tout ça! Entrer dans un pays en devant mentir, bof bof…On repart dans le camping-car pour discuter de tout ça et prendre une décision. On fait quelques recherches sur internet et sur le site de l’ambassade italienne ils ne tiennent pas le même discours…pour pouvoir rentrer il faut un motif impérieux (famille, travail…) et même si on est en transit il faut faire un test. Pas trop rassurés par la fiabilité des infos données au guichet, on se dit que ce n’est pas raisonnable de prendre le bateau pour l’Albanie. On pourrait nous refuser l’embarquement au dernier moment, ou alors on pourrait nous refuser l’entrée dans le territoire albanais une fois arrivés là-bas! Donc on joue la carte de la prudence et on décide de continuer notre voyage par la route en remontant vers la Slovénie, puis en redescendant dans les Balkans….l’Albanie ce sera pour plus tard, ça prendra juste un peu plus de temps!

Otranto

Le soir, on atteint l’extrême sud des Pouilles. On se pose sur une aire de camping-car à Otrento, un petit vilage côtier. Cela faisait un moment qu’on avait envie de visiter ce coin de l’Italie. Et on rêvait de soleil aussi, vous vous rappelez? Bon, eh bien pour ça râté! Le soir même on essuie une tempête. Il y a beaucoup de pluie et des rafales à 110-120km/h ! Le vent est tellement fort que cela fait bouger le camping-car. On espère que ça se calme mais la tempête bat son plein le lendemain toute la journée. On est coincé dans le camping-car. Ce serait dangereux de sortir. On en profite pour avancer l’école au maximum. On travaille toute la journée. Il aura fallu attendre le surlendemain pour que le temps s’arrange. Le soleil est même revenu. On ressort enfin et on va pouvoir découvrir les alentours.

On passe dans le joli village d’Otranto. Après la tempête de la veille, il y a encore de bonnes vagues.

A quelques kilomètres de là, on découvre une ancienne mine de bauxite devenue un lac. Les couleurs sont magnifiques.

Alexis profite du joli cadre pour faire un peu de sport!

Santa Maria di Leuca

On continue vers Santa Maria di Leuca, le village le plus au sud des Pouilles (à la pointe du talon de la botte!). La plage située tout près est surnommée « les Maldives des Pouilles ».

Galatina

On remonte vers la ville de Galatina, où on fait une escale d’une heure. Il y a beaucoup d’églises un peu partout.

La plus belle des églises est la basilique di Santa Caterina d’Alessandria qui vaut vraiment le coup d’œil, avec son joli cloître et ses peintures sur les murs (à l’intérieur comme à l’extérieur).

Lecce

On poursuit vers la ville de Lecce où on passera la nuit. Ce soir là, orage de grêle! Eh beh il fait beau dans le sud!

Le lendemain, pendant que Sandrine donne son cours d’anglais dans le camping-car, nous visitons Lecce avec les enfants. La ville est très belle et lumineuse. Elle est surnommée la « Florence des Pouilles ».

Molise et le nord des Pouilles

Molise

Nous continuons notre route vers le sud et nous découvrons la petite région de Molise. Nous avons découvert (toujours sur l’application Park4night) une exploitation viticole et oléicole (la ferme « Di Vito ») qui accueille des voyageurs en camping-car gratuitement sur sa propriété (avec électricité et eau à disposition) et qui propose des dégustations de vin et d’huile d’olive. Nous arrivons sur place en soirée et l’accueil est sympathique. Nous rencontrons le propriétaire et aussi un jeune œnologue italien qui parle français car il a fait une partie de ses études dans les vignobles de Bordeaux. De notre côté, nous avons déjà hâte au lendemain pour déguster les bons produits de la ferme.

Le lendemain au réveil, nous commençons par l’école (eh oui il faut quand même être sérieux!) et nous voyons la petite mamie de la ferme arriver avec 2 cafés et des petits gâteaux. Adorable!

Je parle un peu avec elle. Elle me raconte un peu l’histoire de l’exploitation. Autrefois le terrain (et la maison) appartenaient à ses parents mais ils ne l’exploitaient pas. C’est il y a une trentaine d’années qu’ils se sont mis elle et son mari à produire du vin (blanc, rosé et rouge) et de l’huile d’olive et maintenant ce sont les 3 fils qui prennent la relève.

Entre midi et deux, petit tour de l’exploitation et dégustation avec le fils. Nous commençons par l’huile d’olive – qui est très fruitée -, puis le vin blanc -sec , perlé et fruité lui aussi. Le fils prend le temps de nous montrer et de nous expliquer le processus de fabrication de l’huile d’olive. Et dans l’olive, rien ne se perd. Même le noyau est recyclé pour faire du combustible de chauffage. Génial! Nous repartons à la fin de la visite avec une bouteille de vin blanc et 3 bouteilles d’huile d’olive: une assez douce pour les salades, une plus fruitée pour les plats cuits et une assaisonnée au citron. On décide de laisser à la famille Di Vito une bouteille de Bordeaux (que nous avions en stock dans le camping-car) pour les remercier de leur hospitalité et de leur accueil chaleureux!

Di Vito Farm – Olivicoltura e viticoltura – Campomarino, Molise

L’après-midi, nous partons visiter la ville de Termoli, au bord de la mer Adriatique. On visite le vieux bourg avec ses rues étroites, sa belle église et son château.

Il y a des curiosités amusantes dans cette ville. Sur une petit place, on découvre un endroit dédié aux bisous! Romantiques ces italiens!

Et on passe ensuite par la rue la plus étroite d’Europe! 41 cm de largeur à l’endroit le moins large.

Et clou du spectacle: on voit un « trabucco », sorte de petite cabane de pêcheurs en bois qui s’avance sur la mer. Les « trabucchi » (au pluriel) sont typiques de cette région. On en voit par dizaines le long de l’Adriatique. C’est la première fois qu’on en voit un d’aussi près. Superbe 🙂

Le nord des Pouilles

Nous partons maintenant pour la région des Pouilles, l’extrême sud de l’Italie, dans le talon de la botte. C’était l’objectif que nous nous étions fixés pour ce début de voyage en Italie (puis dans le reste de l’Europe). Pour deux raisons: les jolis villages typiques de la région et le soleil!

Nous traversons le nord de Pouilles, une zone assez inhospitalière. Drôle d’ambiance. Une sorte de no man’s land. Tout semble assez désertique sur environ 80km. Nous voyons des maisons et des entreprises abandonnées, des femmes seules en train de se chauffer avec des feux de cartons au bord de la route, des casses de voiture un peu partout. On sent que les gens galèrent et que c’est la débrouille. On se pose des questions. On se demande ce qui se passe dans cette région qui tranche avec tout le reste de l’Italie. Et ça ne nous laisse pas indifférent.

On cherche un endroit pour dormir le soir, et visiblement c’est plutôt déconseillé dans cette zone. Il semble que certains voyageurs aient eu des déconvenues avec des gars un peu louches qui demandaient de l’argent pour pouvoir stationner dans des lieux en pleine nature. C’est la première fois depuis qu’on est parti que nous avons ce sentiment d’insécurité. Nous décidons donc de continuer plus au sud. Direction Alberobello!

Alberobello c’est une ville qui ressemble à aucune autre. La vieille ville c’est une succession de « Trulli » des petites maisons en pierre au toit pointu qui ressemblent à des bories et qui sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est féérique. Autrefois les trullis étaient des maisons d’habitation. Il y a bien quelques uns qui continuent à y vivre à l’année. Mais elles sont de moins en moins habitées car c’est compliqué à chauffer et c’est très petit. Elles deviennent soit des commerces, soit des logements de vacances.

On trouve une aire de camping-car à deux pas du centre-ville et on y reste finalement 2 nuits pour profiter un peu! C’est au milieu des oliviers, au calme. Tout le monde apprécie. Même Lilou qui va faire son petit tour de temps en temps pour explorer les lieux!

Les Marches, l’Umbria et les Abruzzes

Les Marches

Après avoir longé la côté, près du petit pays de San Marino (Saint-Marin), nous nous enfonçons dans les terres, en zone assez montagneuse et on passe par des petites routes improbables aux airs de bout du monde.

De très jolis paysages, et nous arrivons à Sassoferrato où nous allons dormir dans une ferme repérée toujours sur l’application Park4night.

Nous sommes un peu déçus de l’accueil à la ferme cette fois. Cela fait très commercial et il n’y a pas d’échanges. Alors nous n’y resterons qu’un soir. Par contre, on nous conseille une bonne pizzeria « Da Sergio » (Chez Serge) alors ce soir là on se fait plaisir! Un délice!

L’Umbria

Le lendemain, départ pour la région Umbria, région montagneuse et seule région d’Italie à ne pas être bordée par la mer.

On découvre de nuit la ville de Gubbio. C’est une jolie ville médiévale. Belle surprise!

On continue notre route vers Perugia (Pérouse) et Assisi (Assise), des villes chargées d’histoire qui ont l’air magnifiques. Malheureusement on ne les aura aperçues que depuis le camping-car…On a bien essayé de se garer mais les petites rues sont sinueuses et l’accès aux grandes villes italiennes est réglementé. L’ultra centre est interdit aux camping-cars. Donc Pérouse et Assise ce sera pour une autre fois 🙂

Voici quand même une petite photo d’Assise depuis en bas:

Ce jour là dans la région de Pérouse et Assise, petits aléas du voyage: On se rend compte que les stations-service ne veulent pas recharger nos bombonnes de GPL. Plutôt embêtant pour nous car on l’utilise pour nous chauffer et cuisiner. On fait plusieurs stations-service et on nous dit à chaque fois qu’ils n’ont pas le droit de nous donner du GPL pour la cuisine car c’est illégal en Italie (une histoire de taxes apparemment). On est quand même très surpris parce qu’on a pu recharger dans le Nord de l’Italie. Un gars qu’on rencontre nous explique qu’en gros dans le Nord ils ont un peu leurs règles et qu’ils acceptent de recharger car c’est proche de la France….bon!

On avait prévu de descendre tout au Sud de l’Italie, dans les Pouilles, mais là gros doutes…est-ce qu’on y va quand même et qu’on prend le risque de se retrouver sans GPL, sans chauffage et sans pouvoir cuisiner? Où est-ce qu’on file directement vers notre prochaine destination, la Slovénie?

On se concerte et tout le monde est quand même bien motivé pour découvrir les régions de l’extrême Sud qu’on ne connaît pas. Et on a envie de soleil! Il faudra faire attention à notre consommation de GPL pour économiser et on décide d’acheter un petit chauffage électrique d’appoint plus loin sur la route. Direction Leroy Merlin (prononcez Leroy Merlaïn)!

En partant vers le Sud, on découvre par hasard la petite ville de Montefalco, ce sera notre spot du soir! La mairie met à disposition une aire de camping car avec eau et électricité gratuites. Sympa!

On n’avait jamais entendu parler de cette ville, et c’est un petit bijou même si ce n’est pas très vivant en cette soirée de janvier.

Les Abruzzes

Le lendemain, on repart en direction de la côte adriatique via la jolie région montagneuse des Abruzzes (Abruzzo). Les paysages sont superbes. On aperçoit la neige sur les sommets. On fait escale pour manger un « panino » sur le bord de la route. On voit des petits stands typiques où les routiers et travailleurs du coin s’arrêtent pour manger sur le pouce. Dans cette région de montagne, la spécialité c’est le « panino » avec de la « porchetta » (du cochon de lait grillé). On commandes nos paninis et l’accueil est super sympa. Les trois personnes qui nous servent prennent plaisir à nous montrer leurs spécialités. Et aucun touriste en vue, c’est vraiment authentique. On repart finalement avec un panino et un dessert chacun, avec mention spéciale pour les paninis. Les meilleurs qu’on ait jamais mangés!

On continue à parcourir les Abruzzes et ses beaux paysages.

On passe à côté de L’Aquila et on ne peut s’empêcher de penser aux tremblements de terre qui ont frappé la région en 2009 et en 2016. Les immeubles récents sont construits sur des plots antisismiques.

On arrive finalement au bord de la mer Adriatique où on dort dans un camping à 15m de la plage. On est tout seuls avec 1 ou 2 autres camping-cars. Le camping est banal. On voit bien qu’on est en zone touristique mais c’est le spot de rêve pour une nuit. C’est bien agréable de se réveiller avec vue sur la mer. Même Lilou découvre la plage le lendemain…intriguée par le bruit des centaines de mouettes mais flippée par le bruit des vagues!

Et voici le Schtroumpf sur l’Adriatique pour notre petit neveu Alexis (5 ans) 🙂

Les derniers jours en Emilie-Romagne

Nous séjournons 2 nuits dans une ferme à 20 km de Piacenza trouvée sur l’application Park4night. En arrivant, on découvre un endroit vallonné et une vue dégagée sur les alentours. C’est plein de charme.

Il fait extrêmement froid (surtout la nuit: -7°!) mais l’accueil très chaleureux de nos hôtes met du baume au cœur. En plus de la ferme, ils tiennent un restaurant chez eux. Et de suite notre attention est attirée par un camping-car tout terrain 6 roues motrices.

Nos hôtes sont de vrais aventuriers: ils ont voyagé en Europe de l’Est, en Afrique (au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal) et au Moyen-Orient (en Turquie, Oman, et Iran) avec leur van ! ça nous fait rêver! Eux ne rêvent que d’une chose: pouvoir repartir…mais avec les restrictions Covid et les fermetures des frontières un peu partout c’est pour l’instant compliqué…

Bref, un séjour très agréable au calme! Et même Lilou l’exploratrice a semblé bien apprécier!

Nous prenons la route vers l’Est: Modène, Bologne puis Rimini.

Avant d’arriver à Rimini, petite pause lessive en bord de route avec un séchage un peu improvisé 🙂

Et ça y est! Nous voilà arrivés sur la côté Adriatique, à Rimini. C’est situé à un peu moins de 200 kms au sud de Venise (que nous avons déjà visitée en 2018).

Ah oui, au fait, voilà la carte des régions de l’Italie…

Groupe de régions en Italie — Wikipédia
Donc pour l’instant on est en Emilie Romagne, au bord de la mer.

Rimini est une ville qui ne vit que l’été. On se croirait dans la chanson « Hors saison » de Cabrel. Même si c’est plutôt celle des Wampas qu’on a dans la tête ce soir 🙂

Bref, un bord de mer un peu tristounet, même si c’est quand même très agréable de voir la mer.

On s’arrête dormir dans un terrain aménagé pour les camping-cars, et on fait la connaissance de Franco, le propriétaire qui est très sympa. On papote un bon moment avec lui et on échange nos coordonnées. Il nous dit qu’à chaque fois qu’il rencontre des français, hors saison, c’est toujours des originaux. Le dernier qu’il avait rencontré était Alain, un français qui marchait entre Saint Jacques de Compostelle et Rome, avant de se rendre à Auschwitz puis à Jérusalem et en Inde… à pied!

Le matin, en allant chercher les croissants en amoureux à 1 km de là dans un froid glacial, on en a profité pour boire un petit café en terrasse.

Après cette courte pause en bord de mer, nous décidons de visiter trois régions que l’on ne connait pas: les Marches, l’Umbria et les Abruzzes.